Le dessin animé Dragon Ball débarque à l’écran en 1984. Deux années plus tard, sort le premier jeu vidéo Dragon Ball. Le succès du manga est croissant, le marché parallèle de produits dérivés explose. Dragon Ball n’est plus juste à la télé, il est sur les t-shirts, sur les murs de la maison en posters, sur les étagères via les figurines et… dans les jeux vidéos ! De « Dragon Ball : daihikyo » à « Dragon Ball Kakarot » (un temps nommé « Project Z »), les fans de Son Goku prolongent les aventures palpitantes de nos héros en étant aux manettes. Que ce soit pour accomplir de nombreuses missions, sauver la terre ou combattre les pires des ennemis, le jeu vidéo Dragon Ball nous offre la possibilité de vivre de nouveaux scénarios et incarner nos propres combats.
De la Game Boy, en passant par la Playstation et jusqu’aux jeux sur smartphones, Dragon Ball surfe sur l’histoire du jeu vidéo. Le jeu vidéo Dragon Ball à traverser les époques. Il existe désormais sur toutes les plateformes et toutes les consoles.
Le jeu vidéo Dragon Ball avant le nouveau millénaire
Pour la plupart d’entre nous, à la question : « quel est le premier jeu Dragon Ball à être sorti ? » nous répondons sans trop hésiter « Dragon Ball sur Nes ». Cette réponse comporte deux erreurs. La première, le jeu paru sur Nintendo NES s’appelle en réalité et pour être exact : Dragon Ball : Le Secret du dragon (ドラゴンボール 神龍の謎, Doragon bōru: Shenron no nazo). La deuxième, ce n’est pas la première adaptation vidéo-ludique à voir le jour ! Il s’agit en effet du shoot them up Dragon Ball: Doragon daihikyō (ドラゴンボール ドラゴン大秘境, Doragon bōru: Doragon daihikyō qui signifie « Dragon Ball : La grande exploration du dragon »).
Ce jeu n’est sorti qu’au Japon en 1986. Il est développé par Epoch, une société japonaise de jouets et de jeux vidéo fondée en 1958 et basée à Tokyo. Le jeu n’est disponible que sur la console de la firme : la Epoch Cassette Vision (カセットビジョン, Kasetto Bijon). Cette console est sortie au pays du soleil levant le 30 juillet 1981. Rappelons que ce titre est développé « hors licence » et qu’il n’est pas édité par Bandai ! Le jeu permet de contrôler Son Goku. Ce dernier se déplace sur son nuage magique et doit récupérer les Dragon Balls. Son Goku peut utiliser le bâton magique et le Kamé Hamé Ha pour combattre les ennemis ou détruire des objets. Pour conserver sa puissance, le héros doit absorber la nourriture laissée par les ennemis éliminés.
Le jeu vidéo Dragon Ball de 1986 à 1993
Le manga rencontre du succès. De fait, un certain nombre d’adaptations vidéo-ludiques voient le jour. Le jeu d’Epoch est remplacé par plusieurs titres parus sur Nintendo NES dont un seul parvient à débarquer en France : Dragon Ball : Le Secret du dragon. Il s’agit d’un jeu d’action-aventure doté d’une vue en 2D aérienne. Chance pour nous Français, bien qu’elle soit la seule à être adaptée, notre version respecte globalement l’oeuvre originale d’Akira Toriyama. Petite anecdote, ce n’est absolument pas le cas aux Etats-Unis ! Au milieu des années 1980, personne aux US n’avait la moindre idée ce ce que pouvait bien être « Dragon Ball » ! Bandai décide alors de pénétrer le marché Américain avec un jeu renommé, des musiques remplacées et le look de Son Goku modifié. Voici donc un jeu vidéo Dragon Ball rebaptisé : « Dragon Power » !
La disette vidéoludique Dragon Ball en France
Consécutivement, la France connait sa plus longue période sans jeu vidéo Dragon Ball. Sept années s’écoulent sans que nous ayons la chance de voir un quelconque titre débarqué. Entre 1986 et 1993, au Japon, neuf jeux sortirons néanmoins. Et bien que la plupart desdits titres soient axés sur un un système de combat de cartes, il est important de souligner trois points.
Premier point, le tout premier jeu vidéo Dragon Ball Z voit le jour en 1990 sur Famicom (NES). Il s’appelle Dragon Ball Z: Kyōshū! Saiyajin (ドラゴンボールZ 強襲! サイヤ人, Doragon Bōru Zetto Kyōshū! Saiyajin). Le jeu couvre la totalité de l’arc Saiyans sous forme de combat de cartes.
Second point, le 25 janvier 1992, sort le premier jeu Dragon ball sur Super Famicom (Super Nintendo) : Dragon Ball Z: Supā saiya densetsu (ドラゴンボールZ 超サイヤ伝説, Doragon Bōru Zetto Sūpā Saiya Densetsu). Ce jeu est un remake qui combine deux titres Famicom parus en 1990 et 1991 : le jeu évoqué supra (premier point) et Dragon Ball Z II: Gekishin Freeza!! (ドラゴンボールZⅡ 激神フリーザ!! , Doragon Bōru Zetto Tsū Gekishin Furīza!!). Les arcs Saiyans, Namek et Freezer sont couverts.
Le premier jeu de combat Dragon Ball
Troisième point enfin, entre ces tous ces jeux axés sur le combat de cartes se glisse l’un des tous premiers jeu vidéo Dragon Ball de combat ! Il se nomme tout simplement Dragon Ball Z. Il est édité par Banpresto et disponible uniquement au Japon sur borne d’arcade Sega System 32. Le jeu embarque huit arènes et huit combattants jouables capable de réaliser une attaque spéciale pour achever leur adversaire. Un neuvième personnage, Son Goku Super Saiyan, peut-être débloqué en remportant cinq matchs affilé avec Son Goku. Ce dernier reste transformé tant que la machine n’est pas réinitialisée ou qu’il ne bat pas Freezer dans le mode histoire.
Une suite sortira en 1995. Elle s’appelle Dragon Ball Z 2 : Super Battle (ドラゴンボールZ 2 スーパーバトル, Doragon Bōru Zetto Tsū Sūpā Batoru). Le titre se rapproche du gameplay qui caractérise la série Butoden (voir infra). De nouveaux personnages des sagas Cyborgs et Cell sont disponibles. Cette fois-ci, chaque personnage bénéficie de sa propre fin. Cette dernière ne respecte pas toujours l’oeuvre originale. Le jeu est également connu pour l’utilisation d’une palette couleurs assez sombre.
Liste des jeux Dragon Ball et Dragon Ball Z parus uniquement au Japon entre 1986 et 1993
- 1988, Famicom* : Dragon Ball : Daimaō fukkatsu
- 1989, Famicom : Dragon Ball 3 : Gokū den
- 1990, Famicom : Dragon Ball Z : Kyōshū! Saiyajin
- 1991, Famicom : Dragon Ball Z 2 : Gekishin Freeza!!
- 1992, Famicom, Datach System : Dragon Ball Z : Gekitō tenkaichi budōkai
- Famicom : Dragon Ball Z III : Ressen jinzōningen
- Toujours en 1992, Super Famicom : Dragon Ball Z : Supā saiya densetsu
- 1993, Sega System 32 : Dragon Ball Z (arcade)
- 1993, Famicom : Dragon Ball Z Gaiden : Saiyajin zetsumetsu keikaku
Dragon Ball Z Gaiden : Saiyajin zetsumetsu keikaku, premier jeu tiré d’un OAV
Dragon Ball Z Gaiden : Saiyajin zetsumetsu keikaku est le premier jeu de la franchise Dragon Ball a promouvoir une histoire inédite. La trame et la narration du jeu ne sont donc pas dérivées du manga ou du dessin animé. C’est aussi le dernier jeu à être sorti sur Famicom en août 1993. Notez que Saiyajin zetsumetsu keikaku est appuyé par un OAV autrement connu sous le nom de Dragon Ball Z : Le Plan d’éradication des Super Saïyens (ドラゴンボールZ外伝 サイヤ人絶滅計画, Doragon bōru zetto gaiden: Saiyajin zetsumetsu keikaku). Cet OAV est considéré comme étant le support ou le guide du jeu.
Deux jeux Playdia utiliseront par ailleurs ledit OAV pour proposer des disques interactifs au format CD-ROM (Chikyū–Hen and Uchū-Hen). La trame étant interactive, les choix du joueur auront un impact sur le scénario. Les deux jeux Playdia sont connus pour leurs différentes fins alternatives. Notons que cet OAV a finalement été remastérisé en 2010 et intégré au jeu Dragon Ball Raging Blast 2, soit 17 ans après sa première apparition au Japon. Mais revenons aux années 1990 !
Fin 1993, retour de Dragon Ball Z sur Super Nintendo en France
Il faut donc attendre le 30 novembre 1993 et l’arrivée de Dragon Ball Z : Super Butōden (ドラゴンボールZ 超武闘伝, Doragon Bōru zetto : Sūpā butōden, « Dragon Ball Z : Les supers arts martiaux ») sur Super Nintendo pour gouter de nouveau aux joies des jeux vidéo Dragon Ball en France. Lorsque l’on sait que le premier épisode de Dragon Ball Z est diffusé le 24 décembre 1990 en France, l’attente aura été longue ! Le titre initie par ailleurs une très longue série de jeux de combat Dragon Ball. Cette fresque perdure encore aujourd’hui avec le récent Dragon Ball FighterZ encensé par la critique !
Certains titres parus sur Super Nintendo sont encore considérés comme des pièces maitresses pour tout fan de Dragon Ball. Evoquer les jeux Dragon Ball Z parus sur Super Nintendo fait retomber en enfance les premiers fans de la série. L’époque renvoie aussi aux échanges de cartes Dragon Ball (carddass et autres Super Battle pas toujours authentiques) dans les cours de récréation et à la diffusion des épisodes du dessin animé dans le Club Dorothée. Ceci étant dit, cette nostalgie, n’enlève rien aux qualités de ces jeux.
Le début de la trilogie Butoden
Dragon Ball Z : Super Butōden, sort le 20 mars 1993 au Japon, seulement quelques semaines avant la parution du chapitre 416 de Dragon Ball Z. Ce chapitre est diffusé au sein du Weekly Shōnen Jump #17 de 1993 (n° 1250 du 12 avril 1993). Ces quelques pages voient survenir la mort définitive de Cell éliminé par Son Gohan. A l’évidence, le studio TOSE a donc bouclé le mode histoire du jeu parallèlement à l’avancée du manga. Il ne faut donc pas s’attendre à une narration respectant scrupuleusement l’oeuvre originale. Ceci étant dit, la chronologie des combats en passant par Vegeta, Freezer, les Cyborgs et jusque Cell (première forme) est respectée. Au-delà des éventuelles impasses narratives, l’innovation réside dans la gestion de l’espace. Les combats sont désormais possibles dans les airs et l’écran se divise lorsque les combattants s’éloignent.
Il s’agit, avant tout, du premier jeu vidéo de combat dédié à l’univers Dragon Ball. En outre, il est l’initiateur d’une trilogie (voire quadrilogie en tenant compte de Shin Butoden paru quelques années plus tard sur Saturn) qui reste pour beaucoup une référence dans la déclinaison vidéo-ludique du manga.
Les deux opus suivants de la trilogie
Les opus suivants, Dragon Ball : La Légende Saien (ドラゴンボールZ 超武闘伝2, Doragon bōru zetto: Chō butōden tzū, juin 1994 en France) et Dragon Ball : Ultime Menace (ドラゴンボールZ 超武闘伝3, Doragon bōru zetto: Chō butōden surī, janvier 1995 en France) s’en inspireront grandement. Malgré des traductions de noms de jeux approximatifs, ne nous méprenons pas : les trois jeux font partie de la trilogie dite des « Butoden ».
Bien entendu, à chaque titre, ses nouveautés. Dans La Légende Saien, nous retenons la possibilité de recharger manuellement sa barre de Ki et les combats y sont bien plus fluides et rapides. Vive les batailles de Kikoha (気功波>, boule d’énergie) ! Nous avons la possibilité également d’incarner des personnages issus de deux OAV (films) Dragon Ball Z. Pouvoir combattre avec Broly, Bojack (ボー ジャック) et Zangya (ザンギャ) est un réel plaisir. Narration améliorée, musiques et décors élaborés, tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce second Butoden l’un des meilleurs jeux vidéo de l’histoire de Dragon Ball.
Ultime Menace (sorti le 29 septembre 1994 au Japon et le 25 janvier 1995 en France), vient ajouter une dose de vitesse et quelques nouveaux personnages. Le jeu est dépourvu de mode « Histoire » et son contenu est malheureusement pauvre. Notons que le jeu ne couvre pas la fin de l’arc Boo. Des personnages comme Vegetto (ベジット, Bejitto) et Gotenks (ゴテンクス, Gotenkusu) sont aux abonnés absents.
La série inachevée des Gokuden, jamais arrivée en France
Après sept années d’absence, Dragon Ball revient donc fort sur Super Nintendo ! En ajoutant les sorties Japonaises, pas moins de huit jeux voient le jour en à peine trois ans (entre 1993 et 1995). En France, assommés par les jeux de combats et la trilogie Butoden nous n’aurons en revanche pas la chance de jouer à la série des Gokuden.
Dragon Ball Z: Super Gokuden – Totsugeki-Hen (ドラゴンボールZ 超悟空伝 -突激編, 24 mars 1995 au Japon) et sa suite Dragon Ball Z: Super Gokuden: Kakusei-Hen (ドラゴンボールZ 超悟空伝 –覚醒編, 22 septembre 1995 au Japon) sont deux RPG couvrant toute la saga Dragon Ball pour le premier et une partie de Dragon Ball Z pour le second (jusque Freezer inclus). Malgré quelques titres notoires sous d’autres licences, le genre « RPG » est peu répandu en France. Aussi, face au faible nombre de vente du second opus au Japon, une suite a été annulée. Les Gokuden ne passeront donc jamais nos frontières. Dommage !`
Un jeu vidéo Dragon ball expérimental sur borne d’arcade
En 1994, une année après la sortie de Dragon Ball Z sur Sega System 32 (voir supra), Banpresto propose un nouveau titre sur borne d’arcade. Initialement prévu pour 1993, le jeu se nomme Dragon Ball Z: V.R.V.S. (ドラゴンボールZ V.R.V.S., Doragon bōru zetto V.R.V.S). Comme son prédécesseur, il s’agit d’un jeu de combat. Il a néanmoins la particularité d’être joué au travers une vue dite « à la troisième personne » (ou « behind-the-back » ). Le joueur voit donc son combattant de dos. Notons que cette approche ne sera réintroduite que dans la série Budokai Tenkaichi 11 ans plus tard en 2005 sur Playstation 2. Graphiquement le titre est très réussi notamment du à son développement sur System 32.
Autre originalité, le gameplay de la borne originale se fait grâce à un système de capteur de mouvements basé essentiellement sur l’esquive. Bien que sommaire, il est jouissif d’aborder – bien des années avant la Nintendo Wii – un jeu vidéo Dragon Ball qui reproduit une partie de ses propres mouvements in game. Seulement, la borne originale, très expérimentale est aussi très encombrante. En remplacement, une borne dite « lite » équipée d’un joystick et de trois boutons a été introduite dans les salles d’arcade. C’est ici que nait une partie des problèmes.
Retranscrire un système de capteur de mouvements via un joystick et quelques boutons donne le vertige à la jouabilité. Cette dernière devient à la fois pauvre et mal pensée. Les combinaisons restent peu nombreuses mais deviennent fastidieuses. Autre point noir, le jeu est très peu lisible contre l’IA. Ce qui est censé être dynamique devient très rapidement brouillon à s’y perdre. De fait, la difficulté en devient indécente.
Avant les fusions cocasses de Budokai 2 : le mystérieux Majin Ozotto
Soulignons, que dans Dragon Ball Z: V.R.V.S. uniquement cinq personnages sont disponibles. Le joueur doit battre successivement quatre combattants avant d’entamer un combat contre une copie de son propre personnage. Une fois défait, il doit affronter un personnage totalement exclusif au jeu : Majin Ozotto (魔人オゾット>, Majin Ozotto). Ce dernier est particulièrement coriace, voire imbattable !
Ozotto devait être introduit également dans Dragon Ball Z: Idainaru Son Goku Densetsu (PC Engine) mais cela n’a pas été le cas pour des raisons de plannings. Il s’agit d’un personnage extrêmement mystérieux très peu connu. Il ressemble sensiblement à Cell. Le livre Dragon Ball – 30th Anniversary Super History Book (janvier 2016, exclusivement au Japon) détaille un peu plus le personnage et évoque une transformation,
Hormis ce croustillant et mystérieux personnage, Dragon Ball Z: V.R.V.S. restera donc au stade du jeu expérimental. Il est amusant à jouer dans sa version originale via capteurs de mouvements. Il devient cependant une calamité dès lors qu’il est retranscrit au Joystick.
L’Appel du Destin et le singulier Dragon Ball Z: Idainaru Son Goku Densetsu
Par ailleurs, lorsque l’on évoque le jeu vidéo Dragon Ball du début des années 1990, nous nous focalisons sur la Super Nintendo. Nous avons donc tendance à occulter deux titres : Dragon Ball Z : L’Appel du destin sorti sur Megadrive en France au milieu de l’année 1994 et Dragon Ball Z: Idainaru Son Goku Densetsu (ドラゴンボールZ 偉大なる孫悟空伝説, Doragon Bōru Zetto Idainaru Son Gokū Densetsu) paru sur PC Engine (NEC) le 11 novembre 1994 au Japon. Dans la guerre que se livre à l’époque Nintendo et Sega, L’appel du destin fait pâle figure. Arrivé le même mois que La Légende Saien, il ne fait malheureusement pas le poids face à son rival. Cela va sans dire, en tant que fan Dragon Ball, il valait mieux posséder une Super Nintendo !
Quant à Dragon Ball Z: Idainaru Son Goku Densetsu (ドラゴンボールZ 偉大なる孫悟空伝説 ), ce dernier mérite un large point d’attention. Le titre est sorti uniquement au Japon le 11 novembre 1994. Hormis le CD-ROM interactif de la Playdia il s’agit donc du premier vrai jeu vidéo Dragon Ball à retranscrire fidèlement certains passages du dessin animé mais aussi le premier jeu à paraître sous forme de … CD-ROM ! Rendu possible par le PC Engine, le titre délivre même le générique de Cha-La Head-Cha-La (チャラ・ヘッチャラ>, Chara Hetchara, thème d’ouverture de l’anime Dragon Ball Z par Hironobu Kageyama) basé sur le moteur graphique du jeu.
Enfin, tout en respectant l’oeuvre originale, le mode « histoire » se veut unique. Son Gohan, raconte à son petit frère Son Goten, les moments importants de la vie de leur père. Ces moment sont illustrés par des combats majeurs. Considéré comme le « jeu testament » de la série, aucun autre jeu Dragon Ball, n’a emprunté cette idée depuis !
Dragon Ball sur CD-ROM, de 1995 à 1997, entre Playstation et Saturn
Avant d’évoquer Dragon Ball au travers la Playstation et la Saturn, il convient de rappeler qu’un dernier jeu est sorti sur Super Nintendo en février 1997 (mars 1996 au Japon). Il s’agit de Dragon Ball Z : Hyper Dimension (ドラゴンボールZ ハイパー ディメンション<, Doragon bōru zetto: Haipā dimenshon). Pour mémoire, la Playstation est disponible depuis décembre 1994 au Japon et septembre 1995 en France. Le jeu débarque donc en France 18 mois après l’arrivée de la Playstation et plusieurs mois après la quasi totalité des jeux sortis sur les consoles 32-bits (tous sauf Final Bout en aout 1997) .
Dragon Ball Z : Hyper Dimension dispose d’énormes qualités et bénéficie d’un gameplay totalement revu. L’écran ne se divise plus et les combats au corps à corps sont donc plus fréquents et dynamiques. L’histoire couvre l’épopée de nos héros de Freezer jusqu’à Boo et bénéficie de multiples fins. Une première sur Super Nintendo ! Attention néanmoins, un détail et pas des moindre : le mode « Histoire » n’est présent que dans la version Japonaise ! La déclinaison Française en est dépourvu…
Il s’agit selon toute vraisemblance du meilleur jeu de combat Dragon Ball de la génération 16-bits. Il est le seul à traduire fidèlement les joutes explosives des combattants à l’instar du dessin animé. Du à une sortie tardive, l’absence du mode « Histoire » sur la cartouche Française, il vivra pour beaucoup, et à tort, dans l’ombre de la déferlante Sony.
Le premier jeu vidéo Dragon Ball de la génération 32-bits
Sans transition, évoquons les jeux Dragon Ball de la génération 32 bits qui clôtureront le millénaire. De 1995 à 1997, quatre jeux sortent sur ces supports (trois en France). Le premier de la génération « Playstation » est Dragon Ball Z : Ultimate Battle 22 (sorti sur Playstation en juillet 1995 au Japon puis en juin 1996 en France). Nous le savons, les premiers jeux à licence des consoles nouvelle génération sont rarement des succès. Les développeurs doivent changer leurs habitudes, s’adapter aux nouveaux moteurs et répondre à une nouvelle clientèle. Dragon Ball Z : Ultimate Battle 22 (ドラゴンボールZ アルティメイトバトル22, Doragon bōru zetto: Arutimeito batoru 22), n’échappe pas à cette adage. C’est TOSE Co., Ltd. (株式会社トーセ, Kabushiki-gaisha Tōse), déjà en charge de certains titres Dragon Ball, qui a la lourde tâche d’adapter le manga d’Akira Toriyama sur Playstation.
De prime abord, de nombreux fans se réjouissent face au nombre de combattants jouables : 22 (plus 5 à débloquer). Dans le contexte de l’époque, il s’agissait d’une véritable révolution. Jusqu’alors, nous étions habitués à une dizaine de personnages tout au plus. Le support CD-ROM permet par ailleurs de proposer une belle cinématique d’introduction. Le gameplay tente de reprendre, tant bien que mal, ce qui a fait le succès de la trilogie Butoden. Nous constatons cependant, une jouabilité moins précise et bien plus lourde qu’auparavant. Echec. Les fans de Dragon Ball doivent également se contenter d’un jeu sans mode « Histoire ». Quant aux graphismes, il sont en deca de ce que nous pouvons attendre de la Playstation et éloignés de l’univers de Dragon Ball. Les « super » attaques ne sont pas scénarisées et peu crédibles. Transition amère vers une nouvelle ère !
Quand SEGA reprend la main – au Japon – sur le jeu vidéo Dragon Ball
Au début des années 1990, un fan de Dragon Ball avait intérêt à être équipé chez Nintendo plutôt que chez SEGA. A l’approche du 21ème siècle, Sega via sa Saturn reprend du poil de la bête. Après la sortie mitigée d’Ultimate Battle 22, voici venu Dragon Ball Z : Shin butōden. Le jeu sort uniquement au Japon sur Saturn le 17 novembre 1995. Pour mémoire, Daisuke Uchiyama le producteur d’Ultimate Battle 22 (et de plus d’une dizaine d’autres titres de l’univers Dragon Ball) apporte son aide sur Shin Butoden. Le titre reprend ainsi la liste des combattants (et les sprites respectifs) de son « homologue » sur Playstation mais se différencie néanmoins en plusieurs points.
Premier point : exit les arrières-plans qui tranchent radicalement avec les personnages. Les décors de Dragon Ball Z : Shin Butōden (ドラゴンボールZ 真武闘伝) dénotent moins et rendent l’enveloppe plus cohérente. Second point : le gameplay est lui aussi très différent d’Ultimate Battle 22. Il s’agit, tout simplement, d’une reprise totale des Butoden parus sur Super Nintendo. Nous retrouvons, notamment et entre autre, un écran qui se divise (contrairement au zoom du titre Playstation).
Seule ombre au tableau, l’absence, ici aussi, d’un mode histoire. Les fans peuvent en revanche se rabattre sur le mode « Satan » qui permet de parier et d’influer, en tant que spectateur, sur des combats. Libre à vous de provoquer la chance en aidant votre poulain grâce à différents objets : bombes, peau de bananes etc. Quelques mois après la sortie d’Ultime Menace et bien avant l’arrivée d’Hyper Dimension sur Super Nintendo, Shin Butōden s’inscrit donc dans la continuité des Butoden et devient le digne successeur de la trilogie (ou désormais quadrilogie ?). Son défaut : une disponibilité exclusive au Japon.
Enfin des combats en 3v3 dans le pire respect du manga !
Dragon Ball Z : Legends (ドラゴンボールZ 偉大なるドラゴンボール伝説, Doragon bōru zetto: Idainaru doragon bōru densetsu) sort dans un premier temps au Japon sur Saturn le 24 mai 1996 puis sur Playstation le 31 du même mois. Il débarque ensuite en France mais uniquement sur Saturn en décembre 1996. Le jeu est également appelé « Dragon Ball Z : La Grande Légende des boules de cristal » (dénomination affichée sur l’écran titre).
Ce titre tranche véritablement avec ce que l’on a connu auparavant. Ce jeu vidéo Dragon Ball est très tourné vers l’arcade. Il bénéficie d’un dynamisme inconnu jusqu’alors. Le jeu est extrêmement remuant et réside dans notre capacité à enchainer les combos pour faire balancer une jauge en notre faveur. Cette jauge dite de « Power Balance » est reprise du non moins fameux Dragon Ball Z: Idainaru Son Goku Densetsu (PC Engine, novembre 1994 au Japon). Une fois remplie, elle permet au combattant de déclencher sa super attaque.
Quant à son contenu, il s’agit du premier jeu vidéo DBZ à couvrir l’ensemble des arcs (des Saiyans jusqu’à Boo) au sein de son mode histoire. Par ailleurs, il est désormais possible de combattre à trois contre trois. Soit jusqu’à six personnages à écran sans perdre en clarté et visibilité. Les personnages sélectionnés et non dirigés se battent automatiquement. Ce point rend le jeu encore plus fidèle à l’oeuvre originale. Choisir ses combattant en respectant la trame du manga permet de débloquer de nouveaux personnages. Un titre incontournable mais disponible uniquement sur Saturn en France.
Full 3D, voici Dragon Ball GT
Nous sommes le 21 août 1997 au Japon, voilà plus d’un an qu’aucun titre n’est sorti sur les consoles 32-bits. C’est dans ce contexte que Dragon Ball : Final Bout ((ドラゴンボール ファイナルバウト, Doragon bōru: Fainaru bauto) débarque. Le titre sort le 2 novembre 1997 en France et doit succéder à Hyper Dimension sur Super Nintendo. Ce dernier, désormais disponible, a mis tout le monde d’accord. Le jeu doit également prendre la relève de Shin Butoden et de Dragon Ball Z : Legends. Le premier fait totalement honneur à la série des Butoden et le second revisite le genre avec des combats ultra-dynamiques et un riche contenu.
En France, l’opportunité de mieux faire est réelle. Le marché Français n’a gouté qu’à Ultimate Battle 22 et dans une moindre mesure à Legends (exclusivité Saturn en France). Un jeu digne de l’oeuvre se fait attendre sur Playstation et une place est à prendre. Sans oublier que le jeu arrive après la diffusion du dernier épisode du dessin animé DBZ au Japon (31 janvier 1996) et au beau milieu de la série Dragon Ball GT (64 épisodes du 7 février 1996 au 19 novembre 1997). Pour autant, en 1997, le défi semble compliqué à relever sans inventer ou réinventer toute ou partie du genre.
Que devons-nous donc retenir de cet opus entièrement en 3D (c’est une première) ? Pas grand chose dirons certains…. Si ce n’est la présence de certains personnages de Dragon Ball GT qui fait écho à la diffusion en cours du dessin animé. Nous pouvons retenir également de belles cinématiques. Rien de bien transcendant pour cet épisode à oublier et qui ne relèvera pas le défi d’avoir, enfin, un bon jeu Dragon Ball en France sur Playstation !
Bilan de l’ère 32-bits
Dans l’hexagone, la génération 32-bits ne sera pas porteuse de la licence Dragon Ball. Playstation n’aura finalement reçu aucun jeu digne du manga (Ultimate Battle 22 et Final Bout). Seul Dragon Ball Z : Legends sur Saturn tient la route mais son style tourné vers l’arcade est très différent des Butoden. Le jeu ne plait pas à tout le monde et a du mal à trouver sa place. Nos amis Japonais auront un peu plus de chance avec la sortie de Legends sur Playstation et de Shin Butoden sur Saturn.
Moralité de l’histoire, pour nous Gaulois fan de Dragon Ball, il valait mieux être en possession d’une Saturn et avoir conservé sa Super Nintendo. Ce combo permettait ainsi de jouer aux deux seuls jeux respectables parus en France entre 1995 et 2002 et sortis à deux mois d’intervalle : Legends (décembre 1996, sur Saturn) et Hyper Dimension (Février 1997, Super Nintendo). Et encore que… la version Française du jeu Super Nintendo est dépourvu du mode histoire. L’intérêt est donc moindre.
A l’instar de la période de disette située entre 1986 et 1993 qui touche uniquement la France, il faut ensuite patienter, partout dans le monde, cinq années (1997 – 2002) pour pouvoir rejouer à un nouveau jeu vidéo Dragon Ball.
PS2 et Game Boy Advance : bienvenue dans les années 2000
Pourquoi faut-il attendre si longtemps ? Soit la qualité de Final Bout a eu raison de tous, soit la hype Dragon Ball est retombée. Les deux arguments se valent. C’est alors qu’un jeune studio Japonais va relancer la machine. Il s’agit de Dimps (ディンプス, Dimpusu), déjà auteur de deux titres estampillés Sonic sur consoles portables. Le studio, situé à Toyonaka, se voit confier le projet Dragon Ball Z : Budokai (ドラゴンボールZ, Doragon bōru zetto) sur Playstation 2. Nous voici arrivé dans l’ère du DVD-ROM !
La trilogie Budokai
Pour mémoire, la Playstation 2 arrive sur le marché Français le 24 novembre 2000 (Mars au japon). Lorsque l’on connait le non-succès de la licence Dragon Ball sur sa petite soeur, nous sommes en droit d’être exigeants ou inquiets, selon les attentes de chacun. Que les fans se rassurent, Dragon Ball Z Budokai, sorti en novembre 2002 en France sur Playstation 2 (puis octobre 2003 sur Gamecube) vient balayer plusieurs années d’attente et une longue période indécise. Sans se soucier de la génération 32-bits, Budokai remonte à ce qui a fait le succès du jeu vidéo Dragon Ball sur Super Nintendo.
Sans être trop technique, ni trop arcade, le jeu offre un gameplay bien équilibré dont la richesse se révèle après plusieurs heures de jeu. Les possibilités sont nombreuses et les combats bénéficient d’une dynamique juste. Nous retrouvons 23 personnages jouables. Ce nombre est sensiblement plus faible que sur les titres précédents. Par ailleurs, certains se souviennent de la présence de Boo à l’arrière de la boîte et qui finalement… N’est pas disponible dans le jeu (#frustration). In fine, les points forts de ce Budokai s’articulent autour de deux axes : le scénario et l’introduction des capsules.
Enfin un mode histoire !
Commençons par le scénario et donc le mode « Histoire ». Ce mode a fait défaut à bien des titres parus jusqu’alors. En France, il faut remonter à Dragon Ball Z: Legends (Saturn, décembre 1996) voire Dragon Ball Z : La Légende Saien (Super Nintendo, juin 1994) pour rejouer certains combats du manga de façon scénarisée. Nous pouvons ici revivre les grands combats allant de l’arrivée de Raditz au tournoi de Cell. L’ensemble est ponctué de dialogues et mise en scènes diverses. Certes, tout n’y est pas mais lorsque l’on se souvient d’où l’on vient…
Autre grande nouveauté, l’introduction des capsules la Capsule Corp. Chaque personnage bénéficie de sept emplacements dans lesquels nous pouvons affecter des capsules. Ces dernières permettent d’attribuer des techniques comme les attaques spéciales et les transformations. Cette personnalisation respecte une logique certaine (pas de « Super Saiyan 2 » sans avoir équipé préalablement votre combattant de la capsule « Super Saiyan ») mais ajoute du piment dans l’appréhension des combats. Seul regret : une absence totale d’extrait du dessin animé… Mais des voix japonaises originales pour se consoler.
Une suite sans surprise mais avec plus de contenu
Un an plus tard (novembre 2003 sur Playstation 2), le deuxième volet, Dragon Ball Z: Budokai 2 (ドラゴンボールZ2, Doragon bōru zetto tsū), reprend ce qui a fait le succès du premier opus. En quelques jours, le titre rencontre un franc succès. Il s’écoule à plus de 350 000 exemplaires au Japon. Il est d’ailleurs élu « jeu du moment » par le magazine V-Jump. Hormis deux ou trois petites améliorations, le gameplay est strictement identique au premier opus. Les différences sont situées dans le nombre de personnages, l’apparition du mode « Dragon World » et l’introduction du cel-shading (l’ombrage de celluloïd).
Cette fois-ci, Bandai et Dimps dotent le jeu de 35 personnages (dont certains combattants totalement exclusifs au jeu). Seul Dragon Ball Z : Legends (Playstation et Saturn en 1996) en affiche autant. Quant au mode ‘Histoire » il est remplacé par « Dragon World ». Il s’agit d’un mode scénarisé qui se parcourt au travers de niveaux à objectifs (attraper les Dragon Balls avant Nappa, tuer Freezer etc.). Ces niveaux prennent la forme de plateaux (cartes) sur lesquels il faut avancer de manière prédéfinie. Plusieurs routes sont possibles ce qui ajoute un petit côté stratégique. Certains endroits déclencheront des combats soumis à conditions, d’autres vous permettront d’obtenir des items. Tous les arcs de Dragon Ball Z sont couverts.
Graphiquement, le jeu embarque un modèle d’éclairage non photoréaliste qui se prête assez logiquement aux univers cartoon et manga : l’ombrage de celluloïd, autrement appelé cel-shading. Pour mémoire, seule la version Gamecube du premier opus en était dotée. Dans Budokaï 2, son utilisation n’est pas totalement convaincante. Certains préfèrent une gestion du blur (flou) plus prononcée rendant le jeu graphiquement plus lisse. Ceci étant dit, le cel-shading sera présent dans dans Budokai 3 et dans toute la future série des Tenkaichi Budokai.
Quelques spécificités pour La Gamcube et la version 2V (édition limitée V-Jump)
La version Gamecube arrive bien plus tard (mars 2005 en France). Malgré sa sortie tardive, cette version affiche quelques exclusivités bienvenues :
- Les voix japonaises sont disponibles dans le menu Options ;
- Deux costumes supplémentaires (le costume déchiré de Son Goku et la tenue cape-turban de Piccolo) ;
- La difficulté du jeux peut-être poussée (Z et Z2) ;
- Quelques nouvelles capsules ;
- Certains décors sont désormais jouables de nuit !
Quant à la version 2V, il s’agit d’une version basée sur Budokai 2 agrémentée de quelques modifications. Le jeu est sorti exclusivement au Japon. Consécutivement à la mise en vente de Budokai 2, Bandai et Shūeisha annoncent un jeu concours via le magazine V-Jump (ブイジャンプ, Bui Janpu). Ce concours permet à 2.000 lecteurs chanceux du magazine de gagner une version limitée du jeu appelée Dragon Ball Z : 2V (le « V » correspond à V-Jump). De nombreuses rumeurs ont circulé comme l’ajout du personnage Broly (uniquement introduit dans Budokai 3). In fine, c’est l’arrivée de Cooler qui a fait couler de l’ancre. Le magazine V-Jump en a d’ailleurs fait une double page.
Les différences avec la version « classique » :
- Cinq nouveaux personnages sont disponibles (basés sur des alternatives aux skins (costumes) de Cell et Freezer) : Cooler, Metal Cooler et trois autres combattants exclusifs, Kuriza, Majin Freezer, Majin Cell ;
- Toutes les capsules et tous les personnages sont débloqués ;
- Le jeu est parsemé de mentions au magazine V-Jump (ex. le niveau du tournoi d’arts martiaux a un énorme logo V-Jump sur le sol.) ;
- L’écran titre a été légèrement modifié. Le logo du jeu également. Ce dernier affiche la silhouette de Cooler en violet en lieu et place de celle du Saiyan en jaune ;
- Deux nouveaux modes de difficultés à l’instar de la version Gamecube ;
Comment de positionne le dernier jeu vidéo Dragon Ball de la trilogie ?
Dragon Ball Z: Budokai 3 (ドラゴンボールZ3, Doragon bōru zetto surī) sort sur Playstation 2 en novembre 2004. Il doit prendre la succession de ses deux jeunes ainés (2002 et 2003) en essayant d’y apporter une touche de nouveauté. De fait, Budokai 3 subit quelques modifications bienvenues. Les changements sont plus flagrants qu’entre le premier et le second opus. Nous pouvons désormais voler librement et avons la capacité de nous téléporter instantanément dans le dos de l’adversaire. Cette technique est utilisée à maintes reprises dans le manga. Nous avons désormais la possibilité de l’exécuter en jeu rendant le titre encore plus dynamique !
Graphiquement, nous restons sur du cel-shading mais les scènes de combat sont plus dynamiques et plus fidèles au dessin animé. De nombreux détails viennent ajouter une dose de réalisme comme les traces laissées sur les arènes ou les nuages de poussière consécutifs aux déplacements. En revanche, à l’instar de Budokai 2 (sur PS2) la bande son n’est pas celle du dessin animé et les doublages sont américains. Dommage, les bruitages en jeu sont pourtant repris de l’oeuvre originale !
Dans le mode histoire, appelé le « Monde du Dragon », les niveaux avec des plateaux sont remplacés par un univers 3D. La Terre, telle que conçue dans Dragon Ball, est représentée en 3D (Namek également). Le personnage doit la parcourir se rendant d’un lieu à un autre. Certains endroits phares sont reconnaissables telle que l’île de Tortue Géniale. Au fond, le principe reste identique : trouver des objets, réaliser des quêtes annexes, combattre, débloquer des personnages etc. Ces derniers sont au nombre de 38 avec quelques surprises (personnages des OAV et de l’univers Dragon Ball GT !). Contrairement aux deux épisodes précédents, Budokai 3 jeu ne sortira jamais sur Gamecube.
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Le jeu vidéo Dragon Ball, en poche !
Le début des années 2000 (de 2002 à 2005) est également synonyme de mobilité. Le succès de la Game Boy Advance (en 2001 puis de sa version « SP » en 2003) voit débarquer huit titres Dragon Ball plus ou moins réussis. Le support permet surtout de renouer avec un style de jeu vidéo Dragon Ball délaissé depuis 1986 en France et 1995 au Japon : l’action-aventure ou A-RPG. Le seul titre du genre paru dans nos contrées est Dragon Ball : Le Secret du dragon sur Nes. Au Japon, il s’agit de la série des deux RPG Gokuden parus sur Super Famicom.
Avant d’aborder l’ensemble des jeux sortis sur GBA, il convient de rappeler que le tout premier jeu vidéo Dragon Ball à sortir sur la console portable de Nintendo n’est autre que Dragon Ball Z : Collectible Card Game. Totalement méconnu, le titre ne parait qu’aux Etats-Unis en mai 2002. Le jeu est basé sur des cartes identiques aux vraies cartes de la collection Collectible Card Game (produite depuis 2000). Il s’étend jusqu’à l’arc narratif de Cell et se joue selon les mêmes règles que le jeu de cartes « physique/réel ». L’objectif étant de débloquer toutes les cartes mais de manière virtuelle.
Que vaut l’héritage de Son Goku ?
Outre ce Collectible Card Game, sur les huit jeux parus sur Game Boy Advance entre 2002 et 2005, cinq adoptent le genre de l’action-aventure. Commençons par la série « Legacy » (Héritage). Dragon Ball Z : L’Héritage de Goku (Dragon Ball Z: The Legacy of Goku) est développé par Webfoot Technologies, un studio américain fondé en 1993. Sorti en Octobre 2002 (Mai 2002 aux US), c’est le premier jeu vidéo Dragon Ball a être produit outre-atlantique. Il ne sortira d’ailleurs jamais au Japon !
Le gameplay n’est pas sans rappeler le Grand Zelda : a link to the past (sans pouvoir rivaliser !) avec, en sus, quelques leviers propres aux RPG (expérience, levels etc.). Ceci état dit le jeu est assez simpliste dans l’approche et les énigmes basiques. Les actions sont peu nombreuses et répétitives. Le contenu est assez pauvre et la durée de vie extrêmement courte. Point positif : la chronologie du scénario original est suivie (de Raditz à Freezer). Il s’agit donc d’un retour timoré pour ce A-RPG Dragon Ball aux mécaniques confuses et aléatoires qui rendent le jeu parfois complexe. Le titre réussit cependant, et malgré un fond de jeu incohérent, à conquérir le coeur de certains fans ! Gageons que la force de la licence adossée au genre action-aventure ont été plus forts…
Dragon Ball Z + A-RPG + GBA = L’héritage de Goku, stop ou encore ?
Dragon Ball Z : L’Héritage de Goku 2 (Dragon Ball Z: The Legacy of Goku II) sort en France en août 2003 (en juin 2003 aux US). Il est toujours développé par Webfoot Technologies. Cette suite a néanmoins droit a une version Japonaise sortie en juillet 2004 au pays du soleil levant. L’histoire démarre cette fois-ci à l’arrivée de Trunks du futur et se termine aux Cell Game. Ce second opus est bien plus étoffé que le premier. Il permet, entre autres, d’incarner plusieurs personnages avec leurs techniques respectives.
La difficulté est toujours présente mais plus cohérente et équilibrée. Il faut néanmoins passer plusieurs heures à monter en level avant de se frotter à plus fort ! Le côté RPG évolue également et propose aux personnages d’avancer dans un monde en semi-liberté. Bien que linéaire, le titre permet en effet de revenir sur ses pas, de voler pour changer de zone etc. Le gameplay est également plus souple et moins répétitif. Enfin le jeu a l’avantage d’aborder la période « Cyborgs » peu travaillée jusqu’alors. Sans être exceptionnel, L’Héritage de Goku 2 plonge le joueur dans un jeu agréable, loin de la qualité d’autres titres du genre mais une nouvelle fois au service des fans de Dragon Ball Z.
Le jeu qui complète la trilogie « Legacy » (Héritage) sans en porter le nom
Dragon Ball Z: Buu’s Fury est sorti le 14 septembre 2004 uniquement aux Etats-Unis. Bien que ce dernier ne porte pas le nom de la trilogie « Legacy », il s’agit bien de la suite de L’Héritage de Goku 2. Le titre couvre ainsi la saga « Boo » depuis l’épisode 195 du dessin animé jusqu’au dernier (291). Plusieurs nouveautés sont à relever dont de nouveaux équipements et l’introduction d’un système de répartition de points de compétences (force, ki, défense).
Côté gameplay il s’agit littéralement d’un copié-collé du précédent opus. Par ailleurs, il est toujours possible d’incarner plusieurs personnages (une dizaine), le contenu est assez exhaustif et ce dernier ne trahit que peu le scénario original. L’Héritage de Goku 2, avait réussi, sans difficulté à surpasser son prédécesseur (pas très compliqué…). Buu’s Fury, uniquement disponible outre-atlantique, doit donc faire mieux pour ne pas passer totalement à la trappe. Malheureusement, le titre pèche par manque d’ambition et voit sa difficulté dégringolée jusqu’à rendre le jeu trop facile et redondant !
Dragon Ball, premier du nom, a aussi droit à son jeu vidéo sur GBA !
Dragon Ball : Advanced Adventure (ドラゴンボール アドバンス アドベンチャー, Doragon bōru: Adobansu adobenchā) est le troisième titre action-aventure paru sur Game Boy Advance. Il est sorti en juin 2005 en France (et en novembre 2004 au Japon). Cette fois-ci, Dimps est aux commandes et délivre un jeu d’aventure qui se positionne entre le combat et le beat’em all . Pour mémoire, le studio de développement a réussi, avec la série Budokai, à redonner à Dragon Ball un nouveau souffle vidéo-ludique après quelques timides années.
Advanced Adventure se base exclusivement sur la série Dragon Ball et il était temps ! Les quinze dernières années ont vu un florilège d’adaptations de la série « Z » mais rien à se mettre sous la dent concernant les premiers tomes du manga. Pour mémoire, il faut remonter à 1989 au Japon et à Dragon Ball 3: Gokū den (Famicom) ou à 1986 en France et à Dragon Ball : Le Secret du Dragon (Nes) pour jouer avec le jeune Son Goku. Une éternité donc…
Advanced Aventure : un jeu vidéo Dragon Ball devenu incontournable à bien des égards
L’attente fut longue mais elle en valait la peine ! Dimps a encore frappé. Une fois le titre lancé, le joueur se rend très vite compte que le jeu a été fait par des fans, pour des fans ! Ici, les décors balaient un certain nombre d’endroits clés (la Muscle Tower, le château du Roi Pilaf etc.) et la gestuelle de tous les personnages est respectée. A ce propos, ils sont nombreux à croiser le chemin de Son Goku (Jackie Choun, Diableman, Nam etc.) ! Dans le mode Histoire, le joueur a la possibilité de vivre ou revivre certains moments clés du dessin animé. Nous retenons l’entraînement avec Tortue Géniale, la rencontre avec le démon Piccolo ou l’affrontement contre l’armée du Ruban Rouge. Hormis quelques oublis dans le scénario, le jeu respecte l’oeuvre d’Akira Toriyama.
Le titre est dynamique et ses graphismes sont colorés, pétillants et détaillés. La jouabilité est bonne bien que l’approche soit sensiblement différente entre les phases de combats et celles de beat’em all. Notons que chaque personnages bénéficient de ses propres techniques et qu’il est même possible de lancer un mode versus (7 personnages). Malgré une durée de vie trop courte et une bande son qui mérite une meilleure attention, Dragon Ball : Advanced Adventure est devenu un classique que tout fan se doit de posséder.
Dragon Ball GT s’invite dans le jeu d’action-aventure sur GBA
Dernier et cinquième jeu du genre a sortir sur GBA, Dragon Ball GT: Transformation débarque, uniquement aux Etats-Unis, le 9 aout 2005. Le jeu est développé par Webfoot Technologies (auteur entre 2002 et 2004 de la trilogie « Legacy » dont le dernier opus, Buu’s Fury, n’emprunte pas le nom). Si le premier jeu de la trilogie « Legacy » a rendu une bien pâle copie, les suivants, plus consistants ont réussi à trouver une place auprès des fans. Rappelons, tout-de même, que le dernier jeu de la trilogie n’est sorti qu’aux Etats-Unis l’instar de Dragon Ball GT: Transformation.
Ce dernier est donc exclusivement dédié à l’univers Dragon Ball GT. Les quatre titres sortis préalablement sur GBA couvrant la quasi totalité du manga, la boucle est bouclée diront certains ! Seulement, le jeu est jugé peu jouable. Il est graphiquement en dessous et sa bande son… inappropriée. Une suite est d’ailleurs annulée laissant un gout amer d’inachevé.
Aussi, avant la sortie de Dragon Ball GT: Transformation, Webfoot Technologies prend en charge le développement de l’un des deux jeux de combat parus sur GBA : Dragon Ball Z : Taiketsu (sorti aux US en novembre 2003 puis en France en mars 2004). Malheureusement, ce jeu a été jugé – lui aussi – totalement loupé ! Un bilan en demi-teinte donc pour le premier studio Américain à être intervenu sur la licence Dragon Ball. Heureusement pour les fans Dragon Ball de jeux de combat, Arc System Works est intervenu !
Arc System Works faisait déjà du bruit sur Game Boy Advance
Parmi les huit jeux Dragon Ball sortis sur Game Boy Advance, cinq empruntent le genre action-aventure (voir supra), deux adoptent le thème du combat. Si Taiketsu est un échec total, il faut compter sur Arc System Works, studio Japonais fondé par Minoru Kidooka en mai 1988 pour redresser la barre. La firme est notamment connue pour son exploitation de la licence Guilty Gear mais aussi, et plus récemment, pour le développement de Dragon Ball : FighterZ (2018).
Revenons 14 ans auparavant et évoquons le premier jeu vidéo Dragon Ball développé par Arc System Works : Dragon Ball Z : Supersonic Warriors (ドラゴンボールZ 舞空闘劇, Doragon bōru zetto: Bukū tōgeki) sur Game Boy Advance. Le jeu parait en mars 2004 au Japon (septembre de la même année en France), Nous retrouvons plusieurs modes de jeu dont un mode « Histoire » bien construit, dynamique et étoffé. Comme dans Dragon Ball Z : Budokai, les « What if » ou « if stories » ajoutent au titre une certaine saveur. Qui n’a pas eu envie de savoir ce qu’il se serait passé si Son Goku avait perdu contre Freezer sur Namek ?
Sans être révolutionnaire, doté d’une durée de vie intéressante et respectant l’oeuvre d’Akira Toriyama, Supersonic Warriors est un bon jeu vidéo Dragon Ball. Ses combats sont ultra dynamiques et retranscrivent fidèlement ce que nous pouvions vivre via le dessin animé. Accrocheur et proche des jeux de la génération 16-bits (Super Nintendo), certains le considèrent comme digne successeur d’Hyper Dimension (ou du plus récent Dragon Ball Z : Legends).
De 2005 à 2009, entre Budokai Tenkaichi (PS2), Shin Budokai (PSP) et la Nintendo DS
Fin de la Game Boy Advance, vive la Nintendo DS ! Le premier jeu vidéo Dragon Ball à paraître sur Nintendo DS n’est autre que la suite de Supersonic Warriors (sorti en 2004 sur Game Boy Advance). Il s’agit bien entendu de Dragon Ball Z: Supersonic Warriors 2 (ドラゴンボールZ 舞空烈戦, Doragon bōru zetto: Bukū ressen, « Dragon Ball Z : La Bataille féroce »).
Nintendo DS et la révolution du stylet
Dragon Ball Z: Supersonic Warriors 2 parait en fin 2005 au Japon puis le 3 février 2006 en France. Arc System Works est toujours en charge du développement. L’idée ? Absorber la transition entres deux générations de consoles portables et faire oublier, définitivement, Taiketsu. Rassurons-nous, le gameplay n’a pas évolué, nous retrouvons les joutes dynamiques et effrénées qui ont fait la force du premier opus. L’équilibre entre le corps à corps et le combat à distance est plutôt bien appréhendé et les déplacements sont fluides. Graphiquement très proche, pour ne pas dire identique, à son prédécesseur voyons quelques points différenciants.
Ensemble, nous sommes plus forts !
Nous pouvons désormais combattre avec des alliés ! Supersonic Warriors 2 réintroduit l’une des forces de Dragon Ball Z : Legends sorti dix an plus tôt (mai 1996, sur Playstation) : pouvoir combattre et alterner entre les combattants. Bien que sensiblement différente à celle de son ancêtre, la mécanique nous approche encore plus de ce qui caractérise le manga. Le second écran de la Nintendo DS permet de changer de personnage facilement. Le joueur peut ainsi incarner plusieurs combattants, obtenir du soutien ou réaliser des « super attaques » (dont certaines sont empruntées du manga !).
Le mode « Histoire » propose de revivre l’épopée d’une quinzaine de personnages via une succession de combats et d’écrans fixes. La chronologie y est globalement respectée mais le contenu peu étoffé. In fine, prendre la succession du premier opus n’est pas si simple. Bine que réussi dans l’ensemble, le titre laisse le joueur Dragon Ball sur sa faim et n’exploite malheureusement pas tout le potentiel de la Nintendo DS
Le retour du combat de cartes au Japon ! Une première en France !
Alors que la série des Super Sonic Warriors tente de s’inscrire dans la lignée de Legends et d’Hyper Dimension, voici venu le retour du jeu vidéo Dragon Ball basé sur des cartes ! Nous parlons bien entendu de Dragon Ball Z: Goku Densetsu (ドラゴンボールZ 遥かなる悟空伝説, Doragon bōru zetto: Harukanaru Gokū densetsu, « Dragon Ball Z : La légende lointaine de Goku »). Le jeu est sorti sur Nintendo DS le 31 août 2007 en France.
Les premiers titres Dragon Ball construits sur du combat de cartes sont parus au Japon entre 1988 et 1993. Les Etats-Unis ont eu droit, en 2002, à Dragon Ball Z : Collectible Card Game. Ce dernier est en réalité fondé sur sur une vraie collection de cartes (qui porte le même nom) et ses règles inhérentes. Il n’est donc pas considéré comme faisant partie du genre « combat de carte ». Quant à la France, avant Goku Densetsu, nous n’avons jamais pu goûter à ce type de jeu.
Le titre propose quatre scénarios articulés autour de quatre personnages. Le déroulement est simple et se réalise autour de chapitres à compléter. Le joueur avance sur un plateau au chemin tracé. Les plateaux intègrent des objets, des magasins et des combats. Les cartes servent à réaliser toutes sortes d’actions. Le gain d’expérience et de niveaux améliorent les personnages. Quant aux combats, ils sont axés, eux aussi et bien entendu sur les cartes. Ces dernières sont divisées en plusieurs types. Elles ont des puissances et un niveau de parade (défense) différents.
Plusieurs stratégies sont possibles en fonction des adversaires. Considéré comme amusant mais limité en terme de contenu, Goku Densetsu remet au goût du jour un genre délaissé depuis près de 14 ans au Japon et jamais abordé en France.
La jeunesse de Son Goku sur Nintendo DS
La Game Boy Advance a eu droit à son jeu dédié à l’univers Dragon Ball. Il s’agissait de Dragon Ball : Advanced Adventure (2005 en France, Dimps). La Nintendo DS n’est pas en reste avec la sortie de Dragon Ball : Origins (ドラゴンボールDS, Doragon bōru dī esu, « Dragon Ball DS ») disponible depuis décembre 2008 en France. Il s’agit du troisième jeu vidéo Dragon Ball paru en France et dédié aux aventures du jeune Son Goku. Il est développé par Game Republic (studio Japonais fermé depuis 2011).
Le titre respecte scrupuleusement le scénario original, sans impasse (Advance Aventure s’était permis quelques oublis). Il se joue néanmoins entièrement au stylet et la jouabilité mérite parfois d’être mieux calibrée. Notons la présence, sur la version Française, d’un doublage Américain qui peut nuire aux oreilles des fans. L’adaptation fidèle du manga est un véritable plus et positionne Dragon Ball : Origins comme un jeu à posséder dans sa collection. En attendant un deuxième épisode parfait ?
Un RPG, au tour par tour, sans carte
Dragon Ball Z: Attack of the Saiyans (ドラゴンボールカイ(改)サイヤ人来襲, Doragon bōru kai: Saiyajin raishū), paru en 2009, est un RPG Dragon Ball qui ne se joue pas – cette fois-ci – à base de cartes. Enfin diront certains ! Entre A-RPG et jeux de réflexion basés sur des cartes, le RPG dit « à l’ancienne », rencontres aléatoires et tour par tour n’a pas vraiment eu droit à son jeu Dragon Ball. C’est désormais le cas avec Attack of the Saiyans !
Classique dans son approche mais non moins passionnant, le titre se démarque des autres RPG par son dynamisme. La parade dite « active » et les techniques combinées en mode « Furie » rendent le jeu énergique. Les environnements sont soignés et la durée de vie est raisonnable (il faut compter une trentaine d’heures de jeu en dehors des quêtes annexes pour terminer le jeu). En revanche et comme souvent, la bande son n’est pas celle de l’oeuvre originale.
Côté scénario, seul le début de Dragon Ball Z est évoqué (arc narratif Saiyan, jusque Vegeta). Cependant, quelques entraves au scénario d’origine font intervenir des personnages de Dragon Ball. Les puristes apprécieront moins mais ces interventions ont le mérite d’étendre la durée de vie du jeu. L’utilisation des mécaniques d’un RPG classique, sans cartes, adossé à un jeu vidéo Dragon Ball sont des ingrédients suffisamment rares qui captiveront les fans de la série.
Le jeu vidéo Dragon Ball arrive sur PSP
Jusqu’à 2005, la licence Dragon Ball a été exclusivement déployée sur les consoles portables de Nintendo au travers onze titres (2 sur Game Boy, 1 sur Game Boy Color, 7 sur Game Boy Advance, 1 sur Nintendo DS). En septembre 2005, la première console portable de Sony débarque en France. Il s’agit de la PlayStation Portable (プレイステーション・ポータブル, Pureisutēshon Pōtaburu, ou PSP), Il faut ensuite patienter jusqu’en mai 2006 pour voir arriver Dragon Ball Z : Shin Budokai (ドラゴンボールZ 真武道会, Doragon bōru zetto: Shin budōkai).
A sa sortie sur la jeune PSP, Shin Budokai incarne l’un des seuls jeu de combat viable sur le support. En effet, Dimps, studio en charge de Budokai, livre un titre à la jouabilité simple, efficace et intuitive. Le joueur est immédiatement immergé au sein de combats très dynamiques. Au menu, 18 personnages sont jouables et fidèlement modélisés en cel-shading. Graphiquement, les attaques énergétiques et les explosions sont parfaitement retranscrites. Malgré les errances scénaristiques du mode « Histoire », Shin Budokai reste un excellent premier jeu de combat sur la console portable de Sony. Le meilleur jeu du genre sur PSP iront même jusqu’à dire certain !
Un second opus, Dragon Ball Z: Shin Budokai 2 (ドラゴンボールZ 真武道会2, Doragon bōru zetto: Shin budōkai tzū) voit le jour en juin 2007. Au vu de la qualité de son prédécesseur, les fans l’attendent avec impatience. Déception ! Le jeu s’avère être moins bon ! Malgré une liste de personnage sensiblement étendue, le scénario, déjà critiqué, ne fait pas mieux. L’introduction de quelques idées, bonnes sur le papier, n’aident pas. Quant au gameplay, il a été sensiblement modifié mais l’intérêt est minime. Dommage.
Le film DragonBall Evolution adapté sur PSP
Pour mémoire, DragonBall Evolution est, à l’origine, un long-métrage Américain sorti en 2009. Il s’agit d’une adaptation « live » du manga Dragon Ball. Soyons clair, c’est un navet que certains considèrent même comme le pire film de tous les temps ! Le film est scénarisé par le tristement peu célèbre Ben Ramsey (qui s’est par ailleurs excusé, en 2016, d’avoir réalisé un tel travail quelques années auparavant…).
Le contexte est posé. Qu’en est-il du jeu lié disponible sur PSP ? Disons, simplement et pour faire court, que le titre s’adresse exclusivement à celles et ceux qui ont apprécié le long-métrage. Donc…
Dragon Ball en mode Street Fighter
Avant d’évoquer la seconde série phare de la Playstation 2, petit détour sur un jeu méconnu : Super Dragon Ball Z (超ドラゴンボールZ, Chō doragon bōru zetto). Ce titre sort en juillet 2006 sur PS2 en France (juin au Japon mais il est disponible depuis 2005 sur borne d’arcade system 256). Ce jeu de combat est développé par le studio Crafts & Meister (株式会社クラフト&マイスター, Kabushiki gaisha Kurafuto & Meisutā) dont Super Dragon Ball Z est le tout premier jeu notoire ! Sa particularité ? Son mode de combat réalisé par des anciens de chez Capcom : Noritaka Funamizu (video game designer chez Capcom de 1985 à 2004) et Katsuhiro Sudo.
Super Dragon Ball Z est résolument tourné vers l’arcade. Il s’agit du quatrième titre à paraître dans les salles de jeu et le premier à être adapté sur console de salon. Les combinaisons se réalisent donc essentiellement à base d’arc de cercle. Ces mécanismes sont très différents des combinaisons de touches auxquelles les joueurs se sont habitués sur Budokai. De fait, ce n’est pas la panacée pour une manette PS2 très éloignée d’un stick d’arcade.
Sans être catastrophique, nous pouvons nous interroger sur l’utilisation de la 3D plutôt qu’une bonne vieille 2D propice au genre. Le nombre de personnage est assez restreint (18) mais le vrai plus du soft réside dans la possibilité de personnaliser ses combattants en débloquant des costumes et de nouvelles techniques. Super Dragon Ball Z bénéficie donc d’une orientation technique proche des jeux de combat de Capcom. Il est éloigné de la série échue de Dimps (Budokai) et celle en cours de Spike (Budokai Tenkaichi). Son approche différenciante peut constituer un argument suffisant à l’achat.
La Trilogie Budokai Tenkaichi
La trilogie Budokai de Dimps (2002-2004) a placé la barre assez haute avec un dernier opus abouti tant dans sa jouabilité que dans son contenu. Le tout jeune studio Spike (スパイク, Supaiku) s’attaque donc à la franchise Dragon Ball avec un grand défi à relever : mieux faire que ce qui semblait être parfait. Pour mémoire, à sa création, le studio est constitué d’anciens collaborateurs de Human Entertainment, Human Corporation (ヒューマン株式会社, Hyūman kabushiki gaisha) une ancienne entreprise de développement créée en 1983.
La liberté n’a pas de prix
La grande nouveauté de la trilogie réside dans la liberté de mouvements des combattants. Dragon Ball Z: Budokai Tenkaichi (ドラゴンボールZ Sparking!, Doragon bōru zetto: Supākingu!) disponible en octobre 2005, propose, pour la première fois, aucune limite de déplacement. Les arènes sont extrêmement vastes et destructibles. A l’instar de Dragon Ball Z: V.R.V.S. sorti sur borne d’arcade en 1994, le titre adopte une vue « à la troisième personne » (ou « behind-the-back » ) rendant les combats encore plus immersifs. Par ailleurs, le jeu respecte fidèlement les atouts des combattants de l’oeuvre originale. Grace aux affrontements extrêmement fidèles, à un jeu qui regorge de subtilités et à ses cinquante personnages jouables, Budokai Tenkaichi parvient à surclasser son aîné (Budokai 3) en offrant une approche novatrice des combats.
Des suites avec encore plus de contenu
La suite, Dragon Ball Z: Budokai Tenkaichi 2 (ドラゴンボールZ Sparking! NEO, Doragon bōru zetto: Supākingu! Neo), sort en octobre 2006 sur Palyatstion 2 puis en 2007 sur Wii. En maintenant une large palette de ce qui a fait le succès du premier volet, ce deuxième Budokai Tenkaichi fait mieux que son prédécesseur. Il apporte encore plus de richesse dans le gameplay (le rendant plus complexe) et offre un contenu encore plus exhaustif (75 personnages dont certains issus des OAV et de Dragon Ball GT). Il se dote ainsi d’une durée de vie incroyable. Seul bémol pour les fans Français (contrairement à la version Japonaise) : les musiques de la série originale ne sont pas reprises.
Dragon Ball Z: Budokai Tenkaichi 3 (ドラゴンボールZ Sparking! METEOR, Doragon bōru zetto: Supākingu! Meteor) doit fermer la trilogie et prendre le relais du précédent opus jugé irréprochable. Le jeu sort fin 2007 en France sur PS2 puis en 2008 sur Wii (alors que la Playstation 3 est disponible depuis quelques mois). Malgré une liste de combattants toujours plus grande (97 combattants pour près de 160 transformations) et un gameplay encore optimisé (déplacements facilités), les modifications réalisées dans le mode scénario divisent. Cet épisode tend à respecter méticuleusement les scènes du manga. Le scénario est découpé en plusieurs phases où un certain nombre d’actions sont à réaliser scrupuleusement. Ce jeu vidéo Dragon Ball reste cependant une valeur sure qui rend un très bel hommage à l’oeuvre. A posséder !
L’action-aventure revient sur console de salon
A l’amorce de la trilogie Budokai Tenkaichi (voir supra), un jeu Dragon Ball d’action-aventure voit le jour sur Playstation 2, Gamecube et Xbox ! Il s’agit de Dragon Ball Z: Sagas. Le titre sort en mars 2005 exclusivement aux Etats-Unis. Point suffisamment important pour être souligné : les derniers jeux Dragon Ball d’aventure sont uniquement sortis sur consoles portables (Game Boy Advance et Nintendo DS). Au Japon, il faut remonter à 1995 et à la série inachevée des Gokuden (Super Famicom) pour jouer à un jeu de ce type sur console de salon. Pire, en France, un seul jeu du genre est paru sur console de salon en 1986 (!) : Dragon Ball : Le Secret du dragon (Nintendo NES).
Autre point : il s’agit du premier (et unique) jeu vidéo Dragon Ball à paraître sur sur Xbox ! Dernier point : le jeu est développé par Avalanche Software le deuxième Américain a être intervenu sur la licence Dragon Ball en 35 ans (le premier étant l’ambivalent Webfoot Technologies).
Outre ces points historiques, Dragon Ball Z: Sagas est un titre mêlant aventure et action (beat’em all) qui propose de revivre l’histoire depuis l’arrivée de Radditz jusqu’aux Cell Game. De quoi se réjouir … Et pourtant, dans sa globalité le jeu est une déception. Graphiquement en dessous (nombreuses saccades et textures approximatives), peu intéressant et pas très dynamique, le titre ne brille vraiment pas par la qualité de ses animations. Les fans se consoleront, tant bien que mal, avec les très nombreuses séquences tirées du dessin animé venant meubler efficacement les temps de chargements. Gros contraste donc avec la série Budokai tout juste terminée.
Le dernier jeu vidéo Dragon Ball sorti sur Playstation 2
Comme nous l’avons vu plus haut, deux grandes trilogies ont rythmé les sorties Dragon Ball sur Playstation 2 : Budokai (Dimps) et Budokai Tenkaichi (Spike). Les deux séries offrent des jeux de combat au contenu exhaustif et parfois semblable. La différence entre ces deux dernières se situe essentiellement dans le gameplay (et la maniabilité sous-jacente). Au sein de la première série, les joueurs s’affrontent généralement sur la même ligne (même plan) au sein d’un univers 3D. Dans la seconde, les arènes sont totalement ouvertes et permettent aux combattants de se cacher et d’évoluer librement.
Dragon Ball Z: Infinite World (ドラゴンボールZ インフィニットワールド, Doragon Bōru Zetto: Infinitto Wārudo) sort le 5 décembre 2008 en France à l’issue des deux trilogies et un an après Budokai Tenkaichi 3. Il s’agit du neuvième et dernier jeu vidéo Dragon Ball sorti sur PS2. Cette-fois ci, Spike n’est plus aux commandes et Dimps reprend la main. Il faut donc considérer Infinite World comme une suite à la trilogie Budokai clôturée quatre ans auparavant. Il est important de rappeler que malgré les grandes qualités louées à la série Budokai Tenkaichi, certains joueurs lui préfèrent Budokai dont la maniabilité et la jouabilité sont plus simples et accessibles.
Cette sortie arrive donc à point nommé pour toute une partie de fans. Malheureusement, la refonte du mode histoire peine à être cohérente et les combats, sans grande nouveautés, sont quasi identiques à Budokai 3. Quelques personnages s’invitent (45 versus 38) mais ne suffisent pas à gommer la stagnation, voire le recul, du titre comparé à ses ainés. A réserver aux fans de Budokai qui ont terminé de fond en comble ladite série.
Un jeu vidéo Dragon Ball exclusif à la Nintendo Wii
En octobre 2009 sort le seul jeu vidéo Dragon Ball exclusif à la Nintendo Wii : Dragon Ball : Revenge of King Piccolo (ドラゴンボール天下一大冒険, Doragon bōru: Tenkaichi daibōken, « Dragon Ball : La plus grande aventure du monde »). Il convient de rappeler qu’au sein de nos frontières, aucun jeu dédié à la jeunesse de San Goku n’a vu le jour sur console de salon depuis Dragon Ball : le secret du dragon en 1986.
Revenge of King Piccolo est un titre mêlant beat’em all et aventure. Il couvre les arcs narratifs de l’Armée du Ruban Rouge jusqu’au Démon Piccolo. Son point fort : l’intégration des voix japonaises. Ses points faibles : une narration qui occulte l’humour d’origine et de nombreux combats qui se ressemblent. Un titre à réserver aux fans de la première heure. Celles et ceux qui souhaitent gouter à nouveau , mais avec moins de saveur, aux premières péripéties de San Goku.
Nouvelle génération : une « sorte » de Budokai avec un bel enrobage
Avant d’aborder le début des années 2010, évoquons l’arrivée de la licence sur les consoles « nouvelle génération » : la Playstation 3 (mars 2007 en France) et la Xbox 360 (décembre 2005). Le premier jeu vidéo à sortir sur ces deux consoles est Dragon Ball Z: Burst Limit (ドラゴンボールZ バーストリミット, Doragon bōru zetto: Bāsuto rimitto). Le titre parait en France en juin 2008, un an après l’arrivée de la PS3 et 2 ans et demi après celle de la Xbox 360.
Soyons très clair à l’égard de Burst Limit, Dimps (en charge de la trilogie Budokai) est venu ici copié/collé le gameplay de sa série phare. Malgré une forme (des graphismes) améliorée par la puissance des nouvelles consoles, le fond reste donc identique aux opus précédents. Aucune nouveauté n’est à signaler dans la jouabilité. Côté scénario, le jeu s’arrête à l’arc narratif de Cell. Notons que le mode histoire accuse, pour la première fois dans l’histoire du jeu vidéo Dragon Ball, d’une censure sans précédent et souffre de grosses incohérences. Le titre ne prend clairement pas les fans au sérieux et ne respecte aucunement l’oeuvre originale.
Par ailleurs, son contenu est assez pauvre comparé à Budokai 3 (21 personnages seulement !). Seul le mode online, qui permet d’affronter des joueurs du monde entier, ajoute un intérêt au titre. Un premier jeu « nouvelle génération » qui bénéficie uniquement d’une belle plastique.
Syndrome du clone HD : une « sorte » de Budokai Tenkaichi avec, aussi, un bel enrobage ?
Dimps repasse la main à Spike. Même constat que pour Burst Limit ? Dragon Ball: Raging Blast (ドラゴンボール レイジングブラスト, Doragon bōru: Reijingu burasuto) sort sur PS3 et Xbox 360 en novembre 2009. Les fans attendent un premier bon jeu vidéo Dragon Ball sur les consoles nouvelle génération. Ils souhaitent surtout balayer le gout amer laissé par le précédent titre développé par Dimps.
Soyons clairs, tout en surpassant Burst Limit au niveau de l’expérience de jeu, Raging Blast ne parvient pas entièrement à répondre aux attentes. Confronté à de multiples défauts tels que des mécaniques de jeu peu fluides, des soucis de caméra, des erreurs de collision et des temps de chargement prolongés, ce titre propose néanmoins des combats vivants —à condition de parfaitement maîtriser les commandes. En définitive, même si le jeu ne marquera pas un tournant historique, il reste possible de prendre du plaisir en jouant seul ou en ligne, surtout que les affrontements tendent à être plus techniques qu’auparavant.